Vues partielles de l'exposition de Patrick Saytour Galerie In_extenso Clermont Ferrand 2009.
Parce que Felix a des oreilles en pointe, Patrick Saytour l’a préféré à Mickey dont la rondeur des siennes ne pouvaitpas servir de bon « motif » à une peinture « abstraite irrécupérable[1] ». Ce que démentirait peut-être un Claude Viallat, compagnon de route au sein du fulgurant Supports surfaces[2] (il en fallut beaucoup moins pour qu’un Mondrian se fâche définitivement avec Theo van Doesburg qui eu l’audace d’utiliser la diagonale). Trêve d’histoires passés, la peinture de Patrick Saytour ne peut tout d’abord pas être qualifiée d’abstraite et puis certainement pas non plus de réaliste, elle n’est pas actuelle ni même « moderne ». La peinture de Patrick Saytour se suffit à elle-même, au sens épicurien du terme : "C'est un grand bien, à notre sens, de savoir se suffire à soi même, non pas qu'il faille toujours vivre de peu, mais afin que, si nous ne possédons pas beaucoup, nous sachions nous contenter de peu, bien convaincus que ceux qui jouissent le plus de l’opulence en ont le moins besoin."[3]. La série intitulée Felix n’échappe pas à la règle ou plutôt aux revendications de l’artiste : ne pas se figer, ne pas imposer un style, ne pas prendre une posture, pouvoir travailler librement. Ni abstraites, ni réalistes, malgré l’archétype utilisé[4], ces peintures se situent dans l’interstice des deux, ou plutôt dans le pli, là ou les choses se recouvrent et se découvrent. Les images proposées par quatre comme dépliées ont été peintes séparément sans soucis de reconstituer la figure de Félix. Une fois recomposé, le tableau garde comme une mémoire formelle de cette figure, ce qui importe peu finalement, car l’important est plutôt le cheminement. L’impression d’aboutissement n’étant que l’illusion offerte par l’exposition, le travail de Patrick Saytour n’est jamais terminé, ceci n’est pas une exposition…
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